Lucien La Movaiz Graine

PETER PAN

 

Tout petit j'avais compris qu'une mutation s'opérait,

Que chaque homme avait été un enfant puis ensuite l'oubliait.

Pourquoi lorsqu'on était un rigolo, on tire une tête de mort dans le métro ?

T'en voulais à tes parents quand ils te gueulaient dessus,

Maintenant que t'as tes gosses, tu tapes dessus.

Tu te la jouais grungy, babos, ou bien gros anar,

Maintenant t'as ta petite golf, ta femme et tes petits costards.

 

Refrain

Je suis un enfant mais mon corps m'a trahi

Je suis un Peter Pan mais mon corps a grandi

 

T'es enfoiré, commercial ou bien porte à porte,

Ton métier te fais chier mais putain ce qu'il te rapporte.

Tu peux te payer de belles pompes, de belles sapes, sortir en boîte,

T’ brancher des minettes, y glisser tes mains moites.

Chair à Kamasutra, tu connais bien,

Comme ça le lendemain, tu pourras raconter aux copains.

Ou alors tu te tapes une petite bombe sexuelle,

Tu la montres, tu la sors ta poupée sans cervelle,

« Brushing, stretching, shopping,... » et puis j'en passe,

Heureusement qu'y a son boule et pas que ton argent qui y passe !

 

Refrain

 

Un beau jour j'ai compris qu'on ne changeait pas,

Que ceux qui ont changé sont ceux qui ont baissé les bras.

Les bras baissés tu ne peux que te morfondre,

Tu fais pleurer ta femme, vois pas tes gosses, c'est la belle hécatombe.

Tu bois pour oublier, parfois tu en redeviens celui que tu étais.

Pour pas te tirer une balle, tu as changé ton idéal.

Rappelle-toi tes jeux, tes rires, tes rêves d'enfants,

Crie ta différence, relève les bras, nous sommes tous des enfants.

 

Refrain

 

Titre "Peter pan" de "Lucien La Movaiz Graine"

Auteur, compositeur, Interprète: Julien Malherbe

©Lucien la Movaiz Graine 1999